Saumur : École nationale d’équitation

Soumis par pierre-yves le ven, 23/04/2010 - 00:00

L’école a été créée en 1972. Elle dépend du ministère des sport et non pas de l’Armée. Ses missions sont :

 

- Formation, recherche sur l’équitation,
- Spectacles,
- Préparation aux concours de sport de haut niveau (dressage, saut, conduite)
Les élèves ont au moins 18 ans et de niveau Galop 7.
Il y a 40 enseignants ou écuyers qui constituent le cadre noir.

 

Pourquoi « cadre noir » :
Saumur est instituée place forte protestante par Henri IV et le sera de 1589 à 1621.
Du Plessis-Mornay est nommé gouverneur de Saumur, avec pour mission de lutter contre les Ligueurs, implantés dans le Vendômois. Outre Saumur, d'autres villes closes sont placées sous la tutelle du gouverneur : Montreuil-Bellay, Doué, le Puy-Notre-Dame, Martigné-Briand, Montsoreau...
Du Plessis-Mornay créé une université protestante et une section équestre. On a besoin de chevaux et de cavaliers pour faire la guerre ou monter la garde.
A la Restauration, en 1815, une nouvelle école équestre militaire est créée, sur les quais de Loire, à Saumur. La manière de monter évolue : on privilégie la souplesse plutôt que la vitesse.
Les premiers instructeurs (les cadres) sont des civils et ils s’habillent en noir pour se distinguer des militaires vêtus de bleu. D’où « cadre noir ».

Progressivement les élèves, militaires, vont remplacer les instructeurs civils.
Après la première guerre, la cavalerie évolue vers l’arme blindée et abandonne le cheval. L’école poursuit son activité, plus tournée vers la représentation. On adopte le sport-loisir, on introduit le steeple-chase.
En 1972, des militaires de Saumur sont détachés pour enseigner dans la nouvelle école (construite sur le plateau en dehors de la ville). Maintenant, il y a des enseignants civils. Mais ils portent tous un képi, les militaires ayant une grenade enflammée sur le devant et les civils un soleil doré.
L’école est payante (on ne nous précise pas le montant).

Il n’y pas d’autres écoles de ce type à l’étranger. Les écoles de Vienne, du Portugal ou d’Andalousie s’entendent comme des styles de monter les chevaux.
Environ 2500 élèves passent par l’école et y séjournent plus ou moins longtemps. Ils ne sont pas internes. Il y a 400 chevaux et 200 personnes autour, dont les palefreniers et les maréchaux-ferrants, qui chacun soigne les mêmes chevaux qui lui sont attribués. De même un cheval est attribué  à un élève.
Nous visitons le grand manège qui sert à la fois à l’entraînement et aux représentations. De grands miroirs permettent aux cavaliers de vérifier leur position. Ils font des tours et des huit, avec des changements subtils de pas, comme d’inverser le pied d’amorce.

Le sol est fait de sable mélangé à de la feutrine pour le rendre plus souple et de conserver l’humidité du sable (humide il est plus lourd et ne s’envole pas).
Les sauts s’apprennent en plein air : courbette, où le cheval se dresse sur ses pieds de derrière, croupade qui s’apparente à une ruade, et cabriole qui est al combinaison des deux sauts, la courbette suivie de la croupade. On dit qu’il faut 5 ans d’entraînement pour maîtriser ces sauts.

cadre noir
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Pierre-Yves Landouer, octobre 2005