Tableaux du Dr Rau

Soumis par pierre-yves le mer, 07/04/2010 - 18:58

Exposition des tableaux collectionnés par le Dr Rau,
Musée du Luxembourg

L'exposition débute avec des tableaux italiens, dans l'ensemble, deux catégories : des visages et des paysages.

1 - École italienne
Les portraits relèvent de la technique "sfumato", aux tons ternes, sur fond sombre ou vaporeux. Les visages sont pâles. Jian Domenico fils de Gambattista Tiepolo, fin du XVIIIe siècle, dénote plus de gaieté que ces prédécesseurs dans ses portraits souriants.

2 - Art flamand
Van Eyck découvre la peinture à l'huile. Les peintres nous livrent des intérieurs sombres, intimes, assez luxuriants dans des familles riches.

3 - Art hollandais
Der Brugghen voyage en Italie. Il s'imprègne de l'esprit de Caravage : personnages à mi-corps, éclairés par une lumière de côté
Van Ruysdael invente les tableaux de paysage : le ciel prend une grande place, il est monochrome avec une lumière un peu plus ive de la gauche.
Beaucoup de natures mortes, avec des objets moins riches que dans les tableaux flamands. Les Hollandais sont plus austères que leurs voisins. Un crâne ou une fleur fanée rappelle que la vie est brève. Quand ce n'est pas un sablier, un verre cassé, ou une bougie qui décline. On appelle cela les "vanités". 
Franz Hals peint des portraits enjoués.

4 - École française
Le centre de la peinture est Paris sous Jean le Bon. Puis il migre vers la Loire, sous François Ier. Quentin de la Tour peint des pastels. Largillière est peintre officiel de portraits royaux : les visages sont un epu efantins, les vêtemnstd e velours très soignés. Fragonard est plus gai, plus enjoué.

5 - École espagnole
Deux tableaux se font face : un saint Dominique du Gréco et un saint Jérôme de Ribecca. Le saint du Gréco est figé, les couleurs blafardes, presque cadavériques, le visage allongé, les yeux mi-clos signifiant la prière intérieure. Le saint de Ribera lève les yeux au ciel. Son esprit est ailleurs.

6 - Peinture anglaise
Gainsborough est inspiré par Van Dyck dans ses portraits officiels : vêtmenst amples, qui compendsent la sévérité des isagesSon stylee st léger : peu dessiné, grand scoupsd e pinceau.
Reynolds, autre portraitiste, utilise des couleurs froides, pour créer des atmosphères un peu tristes.

7 - L'impressionnisme
Eugène Boudin est un des premiers à peindre en plein air ;: le ciel normand est gris. Il occupe les 2/3 de la hauteur, diminuant les personnages. Monet est peu à peu handicapé : il abandonne la peinture pour el pastel, plus facile à réaliser. Il sera amputé et il en mourra. 
Fr Bazille meurt en 1870, à la guerre. Il est encore assez académique (nu académique dans un environnement impressionniste).
Mary Cassat : pastel de femme allaitant. L'enfante st très bien dessiné. Son regard vers sa mère est réaliste.
Degas s'adonne aux pastels vers 1900, au moment où il sait que sa vue décline.
Renoir peint une jeune femme pleine de gaieté : Margot. Mais celle-ci meurt à 23 ans, en accouchant. Cézanne : touches impressionnistes des feuilles d'arbres, maisons en aplats pré cubiques.
Manet : on voit l'évolution du peintre. Le premier tableau de l'exposition est fait quand il a 26 ans. La perspective est classique, les tons maussades. Le second : pont de bois, avec de grands aplats, et plus de perspective  ; le n°3, rien n'est dessiné. : ce sont des arbres sous la pluie dans une plaine inondée ; le n°4 : neige en Norvège, avec des tons roses ; le n° 5 : rochers à Belle-île-en-mer. Le sujet st banal.
Signac, le pointilliste, et fait un travail intellectuel, minutieux. Il donne des noms à ses tableaux à la manière des œuvres musicales  ("opus N").
Vlaminck, vers 1905, est un acharné des couleurs. C'est Donatello dans la cage aux fauves" s'exclame un journaliste, devant une authentique statue d'un Donatello, parmi les œuvres colorées de Vlanminck et ses amis. D'où le surnom de "fauves" et de "fauvisme" pour le courant. Larges aplats de couleurs, sans bord, ni dégradé ; seule la couleur pure construit l'espace du tableau.

Pierre-Yves Landouer, 23/11/2000